“Journée internationale du sport pour le développement et la paix”
La non-participation des athlètes à la Cérémonie de clôture des Jeux de Paris serait une erreur.
« Le but de l’Olympisme est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l’humanité en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine. » Principe fondamental numéro 2 de la Charte olympique.
« Pas de défilé des athlètes à la clôture » titre Francs Jeux le 3 avril 2024. C’est une très mauvaise nouvelle car cette décision reviendrait à supprimer la manifestation de l’esprit olympique, un message humaniste délivré à la fin des Jeux où les athlètes sont heureux de se mélanger, autant féminins que masculins désormais, toutes disciplines et toutes nations confondues. Médaillés ou non, ils ont réalisé le vœu de Pierre de Coubertin (qui n’a jamais dit « L’important est de participer » – il serait bien d’en terminer en France avec des lieux communs qui ne relèvent que du dénigrement !) : « L’important n’est pas tant d’avoir vaincu que de s’être bien battu ».
Fiers de leur participation, les athlètes montrent qu’ils ont transcendé, sans les nier, les différences culturelles. La “grande cause” des Jeux olympiques et paralympiques est le respect, le respect de l’autre, tel qu’il est et non tel que l’on voudrait qu’il soit.
Ce moment exprime une symbolique extrêmement forte, il est un moment de grâce qui fait que, par leur communion, les athlètes du monde entier nous lancent cette pensée universelle de Pierre de Coubertin : nous appartenons tous à une même humanité.
A notre époque de montée des nationalismes, ce moment d’émotion nous rappelle que l’on n’a pas besoin de la haine de l’autre pour conserver l’estime de soi.
La cérémonie de clôture fait place ensuite (on espère) à un spectacle de belle esthétique dont la symbolique est une transmission : les Jeux sont finis mais ils perdurent et on passe le relais à un autre. Mais quel autre ? Un simple organisateur de spectacle sportif ? Non justement, les Jeux ne sont pas une compétition multisport de plus, ils sont au service d’une démarche spirituelle exprimée dans les principes fondamentaux de la Charte olympique qui s’impose à toutes les nations. « L’olympisme est une philosophie de vie », une permanente recherche de vérité « alliant le sport à la culture et à l’éducation » pour « mettre le sport au service du développement harmonieux de l’humanité » dans un esprit olympique qui « exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play ». La transmission a un sens : la permanence de ce message fort qui fait que la deuxième symbolique sera faible si elle ne suit pas la première pour l’intégrer !
Cette erreur serait en contradiction aussi avec l’action dynamique engagée par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 qui a lancé des dispositifs pour promouvoir les valeurs du sport de l’olympisme pendant cette olympiade. Que ce soit dans ce cadre ou dans celui d’autres dispositifs, une belle mobilisation a animé nos territoires avec des projets remarquables rappelant que le meilleur moyen de lutter contre les contrevaleurs est de promouvoir les valeurs. Le mouvement sportif, les écoles et bien d’autres acteurs trouvent leur récompense dans cet instant de magie : ils ont œuvré pour ce qu’ils partagent les athlètes à la fin des Jeux afin que d’autres Jeux reprennent le message que nous offre notre illustre compatriote en héritage : l’olympisme est une culture universelle de la fraternité.
Le COJOP travaille ardemment pour offrir au monde de beaux Jeux. On salue le dévouement, le dynamisme, l’innovation dont il fait preuve. On lui souhaite le meilleur succès possible et c’est pour cela qu’il convient d’attirer son attention sur l’erreur à ne pas commettre : celle de supprimer ce formidable message des athlètes qui est un appel à la Paix !