Auteur/autrice : André LECLERCQ Page 1 of 6

Le sport pour construire la France de demain

 A l’approche d’une échéance politique majeure pour la France et à 21 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Conseil d’administration du CNOSF a souhaité rappeler son attachement aux valeurs de la République et de l’Olympisme et partager le message suivant.

Avec les élections législatives, nous sommes face à un choix majeur et qui cependant reste personnel. Il ne nous appartient pas de juger les votes des uns ou des autres, justement parce que c’est une chance, dans notre République, de pouvoir voter librement, ce qui est loin d’être le cas partout dans le monde.

Il ne s’agit pas d’être « contre », mais d’être « pour ». Pas « pour » un parti politique, pas « pour » une personne, car on n’est jamais totalement d’accord avec quelqu’un. Soyons pour la construction d’une société française juste, universaliste, protectrice, émancipatrice, solidaire, qui n’abandonne personne en chemin, digne des valeurs des Lumières, de la Révolution Française, de la Résistance. Soyons pour ces valeurs de la République et de la Charte Olympique qui mettent en exergue l’égalité, la non-discrimination, la fraternité et le respect inconditionnel de tout être humain, le respect de l’autre.

Faire société, c’est commencer par s’entendre sur ce qui nous fait être ensemble et non sur ce qui nous différencie. Ensemble, ce mot qui est apparu récemment dans la devise olympique, « plus vite, plus haut, plus fort – ensemble », pour souligner l’importance de l’unité et de la solidarité. Or, aujourd’hui, on observe clairement une préférence pour l’entre-soi. Cela contribue à créer des communautés d’idées, notamment via les réseaux sociaux, qui cohabitent les unes à côté des autres, sans se comprendre, sans débattre, dans une défiance et une violence grandissantes.

C’est là que le sport entre en jeu. Il ne faut certes pas nier la violence, l’intolérance, la discrimination ou le communautarisme qui peuvent exister de manière croissante dans le sport en miroir de la société, et il faut les combattre inconditionnellement.

Le sport, c’est bien sûr le sport de haut niveau, un sport-spectacle qui fait rêver et unit, dans une même passion, dans un même élan, des millions de français pourtant très différents les uns des autres, et la ferveur que suscite l’équipe de France masculine de football à l’Euro 2024 en Allemagne le montre parfaitement. Cette ferveur sera aussi celle que vivra le pays tout entier derrière notre équipe de France unifiée, olympique et paralympique, dans quelques jours lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Il y a surtout le sport amateur qui, chaque semaine, réunit des millions de Français dans les gymnases, les stades, les piscines, dans une pratique ludique, parfois même cathartique. Même si les adhérents de nos clubs balaient sans nul doute tout le spectre politique français, toutes ces personnes, qui partagent de la sueur, des émotions, de l’envie, des jeux, des victoires et des défaites, ne se seraient jamais rencontrées sans le club sportif. Sur le terrain, on parle le langage universel du sport, et on ne doit pas se soucier du niveau de vie de son partenaire de jeu, ni de sa couleur de peau, ni de sa religion, ni de son orientation sexuelle, ni de sa condition physique. On joue juste, ensemble. Dès l’école, l’éducation physique et sportive et le sport scolaire permettent d’expérimenter le jeu et la diversité.

Dans le gymnase, ou sur le terrain de sport, c’est une vie en collectivité où on partage les mêmes règles, celles des statuts de l’association, celles du sport concerné. Pour certains, c’est un entraînement, une discipline pour progresser et gagner. Pour d’autres, c’est l’éclaircie de la semaine dans un quotidien solitaire ou morose, c’est la construction d’une certaine hygiène de vie. Ce sport-là, on ne vous le montre pas, mais il est précieux pour faire Nation. Il est partout. Il contribue à l’ensemble des politiques publiques. Il incarne les valeurs du sport. Il anime les territoires. Il innove en continu au gré des mutations et des crises, pour faire partie des solutions en matière d’insertion professionnelle ou sociale, d’inclusion, d’émancipation, ou de développement économique.

A nous de rappeler que le vivre-ensemble existe déjà, dans des milliers de clubs locaux engagés dans une pratique amateur et ludique, où des milliers de bénévoles s’engagent et se sentent utiles pour les autres. Ces associations sont autant de creusets pour apprendre à se connaître et construire ensemble un monde meilleur.

Ce sport-là ne doit pas être la dernière roue du carrosse des politiques publiques, absent des programmes électoraux parce que jugé accessoire. Il doit nous montrer un chemin pour refaire société, au-delà des défiances, des désenchantements, des désaccords, des différences.

Le sport peut apparaître comme n’étant pas en soi la priorité du moment. Les priorités, ce sont la démocratie, l’avenir de la planète, la paix, la tolérance, la lutte contre toute forme de violences ou de discriminations, la laïcité, la liberté, l’égalité et la fraternité. Et pourtant, le sport est un levier unique pour traiter ces enjeux.

La liesse collective autour de la flamme olympique et des équipes de France nous montre que le sport peut unir, le sport peut fédérer, le sport peut nous aider à faire Nation. Le sport nous donne cette espérance en l’avenir.

Coubertin n’inventa pas les JO

Pour le concours des calomniateurs de Pierre de Coubertin, Aymeric Mantoux monte sur le podium (on ne sait quelle marche, le pire n’étant jamais sûr). Son livre (qui a étonnement trouvé un éditeur) est un tel tissu malveillant d’inepties (tant les erreurs sont parfois grotesques), que Jean Durry s’est amusé à lui répondre :

Paris, le 30 mai 2024

Cher Monsieur,

Vous avez une vision de Pierre de Coubertin et vous avez souhaité écrire et publier un pamphlet presqu’entièrement à charge à son encontre, c’était évidemment votre droit le plus absolu. Le style en est bon et parfois vigoureux. Cependant vous avez – comment dirais-je ? – avalé en un temps trop court trop de notions et d’informations « olympiques » sans pouvoir les assimiler sereinement. Il en résulte – et là c’est regrettable – qu’au fil de votre texte tombent sous les yeux plus de 50 inexactitudes – et je n’exagère pas – dont je ne citerai que quelques exemples parmi les plus évidents :

  • page 61 : Henri Didon né en 1840 aurait été vainqueur aux Jeux olympiques du Rondeau en 1836 (en fait en 1853).
  • page 69 : Coubertin ne s’est en aucun cas « attribué » la formule de l’archevêque de Pennsylvanie dans son prêche de juillet 1908 à Londres. Citation exacte : dimanche dernier (…) l’archevêque de Pennsylvanie l’a rappelé en termes heureux …
  • page 75 : Patrick Clastres n’ est pas un « historien suisse ». Il est français comme vous et moi.
  • page 82 : séance d’ouverture du congrès fondateur le 16 juin 1894 à la Sorbonne.
  • page 83: on reconnait Jean Licart président de la société des gens de lettres. Il n’y a jamais eu de Jean Licart puisqu’il s’agit du poète Jean Aicard. Pierre de Coubertin (…) la voix assurée de l’orateur emplit l’amphithéâtre. Le baron expose avec précision et éloquence sa vision. Faux : Coubertin se bornant à son rôle d’organisateur n’a pas pris la parole lors de cette séance d’ouverture. Dans l’assemblée (…) des figures éminentes de la société de l’époque, en particulier le dr. William Rémy Brookes. Faux : l’âge et son état de santé n’ont pas permis à W. Brookes d’être physiquement présent.
  • pages 84/85 : perle des perles la toute première olympiade mondiale se déroule à Olympie … Olympie lundi 6 avril 1896 le roi et la reine Olga de Grèce entrent dans le stade … Désolant: les premiers Jeux se sont déroulés non à Olympie mais à Athènes !
  • pages 95/97 : Richard Wagner présent aux Jeux olympiques d’hiver de Garmisch-Partenkirchen en 1936. Intéressant … hélas il était mort 53 ans auparavant. Il s’agit de Richard Strauss. L’allumage de la flamme et le relais de la torche ont eu lieu pour ces premiers Jeux olympiques d’hiver. Faux : le relais de la flamme depuis Olympie a eu lieu pour la première fois aux Jeux olympiques d’été (Berlin).
  • page108 : note de bas de page accompagnant une citation de 1936. Référence pour le moins surprenante à Coubertin, Mémoires olympiques. Or ceux-ci étaient parus en 1931/32.
  • page 142 : on ne s’étonnera donc guère qu’en 1904 aux Jeux olympiques de Saint-Louis le baron assiste …Or en réalité Coubertin ne s’est pas rendu à Saint-Louis …
  • page 148 : en 1900 Coubertin est président du comité d’organisation des Jeux de Paris. Encore faux. J’arrête : c’est tout simplement consternant !

Pour mémoire, j’ai laissé de côté la page 12, qui m’a dans un premier temps bien fait rire, où vous trouvez le moyen de m’attribuer une citation (sans doute en transposant le contexte de cet entretien avec « Outre-Terre ») absolument contraire à toutes mes publications et productions. Mais cette singulière manipulation me mit le puce à l’oreille.

Vous avez évidement voulu paraître le plus vite possible cette année olympique et paralympique 2024. Mais franchement … ? Il va de soi que je me tiens à votre disposition pour parler calmement des autres erreurs évoquées plus haut.

Jean DURRY

A propos de Coubertin : savoir raison garder

Depuis plusieurs mois, l’héritage de Pierre de Coubertin, père de l’Olympisme moderne, rénovateur des Jeux, est attaqué de toutes parts. Il apparaît important au Comité Coubertin de reposer, par les faits, la réalité sur la personnalité de Pierre de Coubertin, un homme de bien, mais aussi sur ses idées, novatrices voire révolutionnaires, et ses engagements – humanistes et éclairés.

A la fin du XIXe siècle, alors que la France est marquée par le désastre de la guerre de 1870-1871, qu’elle est en pleine explosion économique et diplomatique, que se pose la question de la puissance “physique” des soldats et de la régénération de la Nation, la grande préoccupation de Pierre de Coubertin est l’éducation de la jeunesse de son époque. Au cours des décennies suivantes, il milite pour que celle-ci fasse une place importante à l’activité physique : « (…) Pour que cent se livrent à la culture physique, il faut que cinquante fassent du sport. Pour que cinquante fassent du sport, il faut que vingt se spécialisent. Pour que vingt se spécialisent, il faut que cinq soient capables de prouesses étonnantes. Impossible de sortir de là. Tout se tient et s’enchaîne (…) » (Revue Olympique n°91 – Juillet 1913). Mais pour que l’exemple de ces “cinq” soit bénéfique, il leur faut une vitrine. Et en 1892-1894, quoi de mieux pour ce faire que de ressusciter les Jeux olympiques qui permettent de relier cette innovation pédagogique aux humanités classiques ?

DES REPROCHES AMBIGUS

Colonialiste ? Jusqu’à la fin de la guerre d’Indochine en 1954, l’enseignement de l’histoire-géographie à l’école de la République repose largement sur l’Empire colonial. Toutes les classes sont ornées des grandes images d’Epinal cartonnées : cartes de l’Afrique Occidentale Française, de l’Afrique Equatoriale Française, prise de la smala d’Abd-el-Kader par le duc d’Aumale, Savorgnan de Brazza à travers la forêt tropicale, rizières du Tonkin labourées par des buffles à larges cornes… Le colonialisme est un fait d’époque. Reprocher à une personne décédée en 1937 d’être colonialiste, c’est oublier notre propre Histoire – ou celle de nos parents. Concernant Coubertin, c’est ignorer par exemple l’empathie sans réserve qu’il exprima fortement en faveur de l’Afrique, et plus précisément de l’Afrique noire, dans son Histoire Universelle (1926-1927).

Raciste ? Jusqu’aux années 1920, tous les ouvrages consacrés aux activités physiques emploient constamment le mot « race ». La « race » qu’évoquent ces ouvrages n’a rien de « supérieure » ; elle est « à régénérer » en s’inspirant justement du mode de vie des débuts de l’espèce humaine. Les théories racistes nazies ont fait une tout autre et tragique interprétation en mésusant du mot “race”. La condamnation par Coubertin des deux journées « anthropologiques » des Jeux de Saint-Louis en 1904 s’inscrit bien contre ce sens délétère.

Pro-nazi ? Jusqu’à la signature du pacte germano-soviétique le 23 aout 1939, une grande partie de l’opinion publique et de la classe politique européenne espère en une Allemagne forte pour barrer la route au bolchevisme. Un an après le décès de Coubertin, le Français Edouard Daladier et l’Anglais Neville Chamberlain reviennent de Munich persuadés que Monsieur Hitler est quelqu’un de très fréquentable. Peut-on pour autant accuser Coubertin de pro-nazisme pour avoir remercié en 1936 l’organisateur de Jeux olympiques – attribués par le C.I.O. à la République de Weimar en 1931 et non au III° Reich instauré en 1933 – lui dont toute l’œuvre s’est attachée, à l’opposé des régimes totalitaires et dictatoriaux, à promouvoir l’être humain, dans la plénitude de son corps, de son esprit et de sa liberté ? De plus, ceux qui le mettent en cause oublient de signaler la prudence du baron qui refuse le train personnel qu’Hitler lui propose pour se rendre à Berlin. Ils oublient également la lettre de Pierre de Coubertin à Carl Diem, le secrétaire du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Berlin, en 1936. Chargé de lire le discours de Pierre de Coubertin à la tribune (Pierre de Coubertin n’était pas présent à Berlin) il se verra reprocher par celui-ci d’avoir édulcoré ce discours de ses appels à la paix et la fraternité.

Misogyne ? Beaucoup de nos villages comportent encore deux bâtiments avec chacun à leur fronton « Ecole des garçons » ou « Ecole des filles ». Au début des années 1960 les études secondaires ne sont toujours pas mixtes tandis que, par exemple, dans les églises le dimanche, les femmes sont cantonnées sur les bancs de gauche, et les hommes sur ceux de droite. A son époque, Jules Ferry légifère quant à lui sur la scolarité des garçons et Camille Sée sur celles des filles. Jules Ferry en est-il pour autant réputé misogyne ? En 1920 le sport de Coubertin est éducatif et l’éducation n’est pas mixte. Les deux plus importantes fédérations sportives, l’Union des Sociétés de Gymnastique de France (fondée en 1873) et la Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France (fondée en 1898) soutiennent prudemment une fédération féminine « à côté ». De surcroît la faculté de médecine reste réticente à l’égard de la pratique des sports « violents » (tel le football et l’athlétisme) par les femmes. Quant à l’opinion de Coubertin sur le statut social de la femme, il l’exprime en toutes lettres dès 1901 : « (…) Que les lois la protègent, qu’on la mette en mesure de résister, et même d’échapper à la tyrannie maritale, rien de plus légitime ; que l’on pourchasse partout où on les rencontre, les dispositions ineptes ou immorales comme celles par lesquelles le code civil français édicte la tutelle perpétuelle de la femme, rien de plus nécessaire. Que l’on se préoccupe enfin d’assurer à celles qui ne se marient pas, les moyens de gagner honnêtement leur vie, rien de mieux. Il convient de travailler à l’égalité des sexes (…) La femme (…) est avant tout la compagne de l’homme ; mais qui dit compagne, aujourd’hui, dit associée » (Notes sur l’éducation publique – Chapitre XVII).

UN ZESTE DE RIGUEUR ET DE BON SENS

On ne juge pas le passé à l’aune d’un présent que le futur reniera peut-être. Ce qu’on reproche à Coubertin, ce sont des marques du temps de la IIIe République, voire de la IVe. L’homme est complexe, il n’est ni lisse, ni parfait : mais qui l’est ?

Les reproches stéréotypés adressés à Pierre de Coubertin reposent en général sur une ignorance et une méconnaissance profonde de sa vie et de son œuvre – laquelle va bien au-delà du seul thème olympique -, ainsi que de son évolution constante au fil de son existence, évolution qui va de pair avec sa continuité de pensée et d’action.

Les faits parlent d’eux-mêmes. Ainsi de très nombreux lycées portent son nom à travers le monde : au Japon, en Amérique du Sud, au Canada, en Europe orientale.

Au moment où le monde entier vient célébrer les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 « au pays de Coubertin », le retour à un minimum de bon sens parait pour le moins nécessaire.

Comité Coubertin – Pôle Héritage & Communication
Vendredi 31 mai 2024

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L’odyssée de six jeunes en Grèce

Dans le cadre de son projet L’Odyssée de la flamme, le Cercle Pierre de Coubertin a emmené fin avril six jeunes ambassadeurs de la Seine-Maritime faire un reportage photos en Grèce, dans le but de réaliser une exposition. Quatre jours de visites, de coups de cœur, de rencontres fabuleuses, au berceau de l’aventure olympique.

À peine rentrés et encore la tête pleine de soleil et de ciel bleu : les six jeunes ambassadeurs sélectionnés par le Cercle Pierre de Coubertin pour participer au projet L’Odyssée de la flamme vont pouvoir s’attaquer maintenant au tri des centaines de photos engrangées pendant ces quatre jours éblouissants. Le défi pour chacun est de taille : n’en retenir que les quinze meilleures ! Cette présélection sera ensuite soumise au vote des collégiens via le logiciel Arsène, du 20 au 31 mai, et parallèlement à un jury qualifié, co-présidé par Jacques de Navacelle, propriétaire du château de Mirville et arrière-petit-neveu du baron Pierre de Coubertin, et Bertrand Bellanger, Président du Département. A la fin du processus, les 24 meilleures photos retenues seront tirées en grand format pour être présentées le 5 juillet prochain, jour du passage de la flamme en Seine-Maritime, au château de Mirville, demeure de jeunesse de Pierre de Coubertin.
Président du Cercle Pierre de Coubertin et cheville ouvrière du projet, Alain Delamare est fier aujourd’hui du travail accompli pour associer la jeunesse du département à ce bel événement.

Mettre en valeur les lieux olympiques

L’idée de cette Odyssée de la flamme était née sur un coin de table, mais dix-huit mois de mobilisation intense, notamment des membres du Cercle Pierre de Coubertin, auront fait de ce rêve une réalité. « On peut saluer également l’implication des professeurs d’éducation physique qui se sont beaucoup investis pour trouver des jeunes motivés », insiste Alain Delamare. Ces six jeunes, tous passionnés de sport, ont été recrutés dans le cadre de deux dispositifs portés par la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) : le challenge régional « Génération 2024 » et les classes Milliat-Coubertin de Seine-Maritime. Six noms, devenus depuis des visages, ceux de Célia, d’Alexis, d’Elsa, de Léo, de Camille et de Louis, aujourd’hui lycéens, issus des quatre coins du territoire pour vivre ensemble cette expérience unique, et surtout la partager.

Cérémonie de passation

Car le voyage en Grèce était assorti d’une mission : réaliser un reportage photo pour mettre en évidence les « lieux de la mythologie grecque et la vie démocratique dans l’Antiquité ». Formés, équipés et encadrés chacun par un photographe, les jeunes n’avaient donc plus une fois sur place qu’à ouvrir l’œil. Et avec un programme bien chargé, autant dire que les occasions n’auront pas manqué. À peine descendus de l’avion (que trois d’entre eux n’avaient encore jamais pris !) le marathon a commencé : rencontre avec les médias, visite à l’ambassade de France, échange avec plusieurs personnalités dont Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.  « Nous avons aussi visité le musée olympique d’Athènes sur les Jeux de 1896 et de 2004 », raconte Elsa, enthousiaste. Puis est arrivé le grand moment : vendredi 26 avril, la cérémonie de passation officielle de la flamme du Comité Olympique Hellénique au Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 dans un stade panathénaïque chargé d’émotion (stade antique qui a accueilli les premiers Jeux de l’ère moderne en 1896) avec, dans le rôle du maître de cérémonie, Nikos Aliagas. « C’était très impressionnant, notamment quand la nageuse paralympique Béatrice Hess a relayé la flamme », reconnaît Léo. Pour Louis, le ballet des relayeurs, couvert par les hymnes nationaux, restera aussi un souvenir inoubliable.
Hébergée pour la nuit à l’ambassade de France, la flamme a été transférée ensuite dans une lampe de mineur pour pouvoir être embarquée en toute sécurité sur le Belem dès le lendemain à destination de Marseille, où elle arrive ce mercredi 8 mai.
Quant aux six jeunes ambassadeurs, de retour en Seine-Maritime, ils vont poursuivre leur aventure avec la préparation de l’exposition qui aura lieu au château de Mirville le 5 juillet. Une exposition qui à son tour sera amenée à voyager pour être présentée notamment dans les communes Terre de Jeux 2024, avant d’être installée sur les grilles de l’Hôtel du Département, par ailleurs partenaire financier de cette belle odyssée.

Coubertin : raciste ou humaniste ?

A propos du prétendu racisme de Pierre de Coubertin

On ne peut reprocher au passé de ne pas être le présent. Aristote était esclavagiste : oui, et alors ? On doit au contraire se réjouir du fait que certaines vérités d’hier n’ont plus cours aujourd’hui. Présenter Coubertin comme un raciste est une insulte à… l’Histoire !

Les Européens, autrement dit les Blancs, sont les maîtres du monde au début du XXe siècle. Les grandes découvertes ont abouti à des empires coloniaux européens. Forts de leur puissance maritime et militaire – qui prouve que Dieu est avec eux (l’ordalie) -, les “Euroblancs” apportent leur civilisation (acculturation en niant la culture indigène), la Vraie Foi (évangélisation) et le progrès (scientifique, technique et technologique).

Plutôt que de racisme, il s’agit davantage de l’imposition de ce suprématisme civilisateur qui est le politiquement correct de l’époque. Les détracteurs de Coubertin sont-ils sûrs que leurs aïeux n’appartinssent pas à ce politiquement correct ?

Pour acculturer les colonisés, il faut les déculturer. Certains – dont Coubertin – vont s’apercevoir que les “sauvages” ne sont pas si sauvages que cela, à la manière de peintres par exemple, comme Kandinsky ou Klee, qui découvrent avec admiration l’art “nègre” (l’art “primitif” qui portera ensuite le bien-fondé nom d’art “premier”), réhabilitant l’art traditionnel des cultures non-occidentales. A la manière d’Horace qui constata que « la Grèce conquise par Rome remporta la victoire sur son conquérant par sa culture. », Coubertin s’insurgera contre l’esprit colonial des Européens venus à considérer l’Afrique comme une sorte de monde subalterne dépendant du leur. Il soutient l’émancipation indigène car il s’aperçoit que cette Afrique, tenue pour négligeable parce qu’on lui niait son passé, en avait un, ce qui justifie qu’elle ait le droit à l’avenir. Cette fois Coubertin est politiquement incorrect car il s’élève contre le comportement de la majorité de nos aïeux qui visitent des zoos humains (encore présents après la Seconde Guerre mondiale) ! Il prévient que « lorsque ces Noirs, ces Rouges, ces Jaunes apprendront à courir, à sauter, à lancer [ils] laisseront les Blancs derrière eux. » (en réprobation des Journées anthropologiques des Jeux olympiques de Saint-Louis en 1904).

Combien de nos aïeux ont accompagné Pierre de Coubertin dans cette démarche humaniste quand il publiera dans La Gazette de Lausanne (n° 319, 22 novembre 1918) : « L’Olympisme n’est point un système, c’est un état d’esprit. Les formules les plus diverses peuvent s’en pénétrer et il n’appartient ni à une race ni à une époque de s’en attribuer le monopole exclusif. »

Il précise encore davantage sa pensée l’année suivante dans une circulaire aux membres du CIO : « Tous les sports pour tous, telle est la nouvelle formule nullement utopique à la réalisation de laquelle nous devons nous consacrer. »

Coubertin a-t-il cru au colonialisme ? Oui, comme tous ses compatriotes, particulièrement dans cette France qui a besoin de retrouver sa grandeur. A-t-il a adhéré à la suprématie des Blancs ? Oui puisqu’elle est un fait mais, contrairement à la majorité, il s’est aperçu que ladite suprématie n’était que militaire. Il a compris rapidement les méfaits de cette domination des uns par les autres et il a créé les Jeux olympiques modernes sur le principe suivant : « Demander aux peuples de s’aimer les uns les autres n’est qu’une manière d’enfantillage. Leur demander de se respecter n’est point une utopie, mais pour se respecter il faut d’abord se connaître ».

C’est ce beau message de l’esprit olympique qui est délivré à la fin des Jeux, dans le stade lors de la cérémonie de clôture, où les athlètes sont heureux de se mélanger, autant féminins que masculins désormais, toutes disciplines et toutes nations confondues. Fiers de leur participation, les athlètes montrent qu’ils ont transcendé, sans les nier, les différences culturelles. Le grand message humaniste des Jeux olympiques et paralympiques est tout entier contenu dans cette notion de respect : le respect de l’autre, tel qu’il est et non tel que l’on voudrait qu’il soit. Ce moment exprime une symbolique extrêmement forte, il est un moment de grâce qui fait que, par leur communion, les athlètes du monde entier nous lancent cette pensée universelle : nous appartenons tous à une même humanité. Merci Monsieur Pierre de Coubertin !

Trop politiquement incorrect tout au long de sa vie, car en avance sur son temps, Coubertin s’est opposé à bien des élites et on comprend qu’il ait eu des détracteurs à l’époque. Aujourd’hui, le formidable héritage de Pierre de Coubertin – qui fait de l’olympisme une culture universelle de la fraternité – réunira des milliards de spectateurs, téléspectateurs, auditeurs, lecteurs. Les Jeux olympiques et paralympiques sont une fête universelle qui balaie d’un simple revers les tentatives malveillantes de ses détracteurs qui n’ont rien de mieux à proposer pour rassembler les nations !

Pierre de Coubertin a œuvré pendant toute son existence pour proposer, bien au-delà de l’olympisme et des Jeux olympiques, un système complet d’éducation ayant pour fondements l’éducation physique et sportive, l’éducation intellectuelle, l’éducation morale, ainsi que de grands thèmes touchant les domaines culturels, historiques, sociaux et sportifs. Cette œuvre considérable est celle d’un grand humaniste.

Qualifier Coubertin de raciste est une négation de l’Histoire, qui relève de la simple calomnie et qui insulte la culture.

Mémoires olympiques

Les grands événements sportifs internationaux sont des aventures humaines, culturelles, économiques et sociales favorisant le partage d’émotions et érigeant l’éphémère en universel. Ils démontrent une compétence à faire monde avec les autres et peuvent révéler une solidarité qui se traduit par la création d’un commun culturel.

La théâtralisation de l’expérience des athlètes en constitue le creuset, dans l’affrontement aux autres et à leurs propres limites. Êtres de langage, mais aussi de rupture, tels des funambules, ils expérimentent ce sentiment de puissance à s’engager dans une logique du « toujours plus », au risque de se voir amputer de leur pouvoir d’agir.

Le spectacle olympique suscite des résonances favorisant des dialogues interculturels et intergénérationnels authen­tiques. L’éthique sportive peut ainsi se décliner comme une éthique de l’altérité, de l’entraide et de la diversité. Une aventure olympique transforme des histoires singulières en aventures collectives, favorisant la création d’expériences corporelles intenses vécues par procuration par des spectateurs qui reconstruisent alors, à leur façon, des histoires mémorielles qui dépassent les réalités sportives.

Entre souvenirs et héritages, Claude Piard, docteur d’État et administrateur du Comité français Pierre de Coubertin, et Gilles Lecocq, président de la Société francophone de philosophie du sport, proposent à quatorze auteurs de mettre en scène ces histoires mémorielles.

Avec les textes de : Alain Arvin-Bérod, Thomas Bauer, Philippe Brossard-Lotz, Jean­Paul Callède, Ivan Coste-Manière, Fabrice Delsahut, George Hirthler, Jean-Marie Jouarret, Alain Junqua, Betty Lefèvre, Jean-Pierre Lefèvre, Michel Merkel, Bernard Maccario et Pierre-Philippe Meden.

 

Les Éditions L’Harmattan ont le plaisir d’annoncer que cet ouvrage du CFPC “Aventures olympiques” qui paraîtra le 9 mai 2024 est déjà présenté sur son site : https://www.editions-harmattan.fr/livre-aventures_olympiques_souvenirs_et_heritages_gilles_lecocq_claude_piard-9782336452043-79975.html.
Il est également pré-commandable sur d’autres sites, comme Amazon, la Fnac, Cultura….

Olympisme, une histoire du monde

Olympisme, une histoire du monde : Des premiers Jeux Olympiques d’Athènes 1896 aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024

Cet ouvrage de référence sur les 30 Jeux Olympiques d’été, de 1896 à 2024, rend hommage aux athlètes à travers plus de mille images exceptionnelles. Une soixantaine de spécialistes, français et internationaux (dont de nombreux contributeurs de la Gazette Coubertin), offrent en parallèle un panorama complet de chacune des olympiades et proposent une « histoire-monde » résolument transnationale de l’olympisme moderne. Au cours de ces 130 années de Jeux Olympiques se dessinent les grandes mutations de nos sociétés et leurs enjeux politiques, économiques et culturels.

Ce catalogue de l’exposition présentée au Palais de la Porte Dorée d’avril à septembre 2024 retrace la construction des États-nations, l’émergence de la culture de masse, l’entre-deux-guerres marqué par l’opposition entre totalitarisme et démocratie, la Guerre froide, les vagues de décolonisation ou encore les revendications des minorités et des pays émergents. Il évoque aussi la mondialisation économique et le gigantisme des Jeux Olympiques d’aujourd’hui, la reconnaissance du paralympisme, sans oublier d’aborder les questions éthiques et sociétales qui traversent le mouvement olympique en ce XXIe siècle.

Ouvrage collectif porté par 13 directeurs de publication : Pascal Blanchard (co-commissaire de l’exposition, historien spécialiste de l’histoire contemporaine et documentariste), Nicolas Bancel, Claude Boli, Daphné Bolz, Pascal Charitas, Sylvère-Henry Cissé, Yvan Gastaut,
Sébastien Gökalp, Élisabeth Jolys-Shimells, Sandrine Lemaire, Stéphane Mourlane, Philippe Tétart et Dominic Thomas.

Aux Éditions de La Martinière.

Le sport dans l’art

De l’activité ludique à la compétition, le sport sous toutes ses variations est constitutif de nos sociétés occidentales. Aussi est-il peu surprenant que, dès l’époque antique, les artistes se soient saisis de ce motif. Posant au corps le défi de ses limites physiques, le sport est aussi, à sa manière une gageure plastique – ô combien stimulante et féconde. Comment figurer des gestes à la fois singuliers et multiples, restituer la dynamique des mouvements, représenter la tension de l’effort, l’élan du dépassement …
À la lumière d’une vaste approche chronologique, de l’Antiquité à nos jours, cette somme, richement illustrée, envisage autant une étude des esthétiques suscitées ou convoquées par le sport qu’une histoire culturelle de la pratique sportive à travers ses images les plus fameuses, mais aussi sous l’éclairage d’une iconographie moins connue. Des lutteurs athéniens aux sprinteuses contemporaines – en passant par les tournois de chevalerie, la chasse, les jeux de balles, l’escrime, l’équitation, le tir à l’arc, la boxe, le patinage, le tennis, le cyclisme, le football, sans oublier la natation, l’alpinisme, le cricket et les courses automobiles -, c’est une vision inédite du sport qui est proposée au lecteur.
Démonstration de prestige, longtemps apanage des élites, l’activité sportive a gagné progressivement les milieux populaires jusqu’à devenir à l’époque moderne une voie d’émancipation, associée à un large mouvement de démocratisation, alors que se précisent les modalités compétitives (championnats, concours, jeux Olympiques) et la recherche toujours plus poussée de la performance.
De la statuaire grecque au manga, les artistes témoignent avec une inventivité sans cesse renouvelée de plus de deux millénaires d’une épopée sportive passionnante.

LES AUTEURS
Yann Descamps est docteur en études nord-américaines de l’université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, maître de conférences en histoire du sport de l’université Bourgogne Franche-Comté et membre du laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé, Société).
Georges Vigarello, diplômé de l’École normale supérieure d’éducation physique, agrégé de philosophie, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, membre de l’Institut universitaire de France, ancien président du conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France (2000-2008), il est l’un des pionniers de l’histoire du corps et de celle des apparences auxquelles il a consacré de nombreux ouvrages. Aux côtés d’Alain Corbin et de Jean-Jacques Courtine, il a notamment dirigé au Seuil, Histoire de la virilité (2011), Histoire du corps (2005-2006) et Histoire des émotions (2016-2017).

Avec les contributions de Véronique Dasen, Antonella Fenech, Julie Gaucher, Sébastien Nadot, Jean-Paul Thuillier et Serge Vaucelle.

Editions Citadelles & Mazenod

La participation des athlètes à la cérémonie de clôture des JOP est un message de paix

“Journée internationale du sport pour le développement et la paix”

La non-participation des athlètes à la Cérémonie de clôture des Jeux de Paris serait une erreur.

« Le but de l’Olympisme est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l’humanité en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine. » Principe fondamental numéro 2 de la Charte olympique.

« Pas de défilé des athlètes à la clôture » titre Francs Jeux le 3 avril 2024. C’est une très mauvaise nouvelle car cette décision reviendrait à supprimer la manifestation de l’esprit olympique, un message humaniste délivré à la fin des Jeux où les athlètes sont heureux de se mélanger, autant féminins que masculins désormais, toutes disciplines et toutes nations confondues. Médaillés ou non, ils ont réalisé le vœu de Pierre de Coubertin (qui n’a jamais dit « L’important est de participer » – il serait bien d’en terminer en France avec des lieux communs qui ne relèvent que du dénigrement !) : « L’important n’est pas tant d’avoir vaincu que de s’être bien battu ».

Fiers de leur participation, les athlètes montrent qu’ils ont transcendé, sans les nier, les différences culturelles. La “grande cause” des Jeux olympiques et paralympiques est le respect, le respect de l’autre, tel qu’il est et non tel que l’on voudrait qu’il soit.

Ce moment exprime une symbolique extrêmement forte, il est un moment de grâce qui fait que, par leur communion, les athlètes du monde entier nous lancent cette pensée universelle de Pierre de Coubertin : nous appartenons tous à une même humanité.

A notre époque de montée des nationalismes, ce moment d’émotion nous rappelle que l’on n’a pas besoin de la haine de l’autre pour conserver l’estime de soi.

La cérémonie de clôture fait place ensuite (on espère) à un spectacle de belle esthétique dont la symbolique est une transmission : les Jeux sont finis mais ils perdurent et on passe le relais à un autre. Mais quel autre ? Un simple organisateur de spectacle sportif ? Non justement, les Jeux ne sont pas une compétition multisport de plus, ils sont au service d’une démarche spirituelle exprimée dans les principes fondamentaux de la Charte olympique qui s’impose à toutes les nations. « L’olympisme est une philosophie de vie », une permanente recherche de vérité « alliant le sport à la culture et à l’éducation » pour « mettre le sport au service du développement harmonieux de l’humanité » dans un esprit olympique qui « exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play ». La transmission a un sens : la permanence de ce message fort qui fait que la deuxième symbolique sera faible si elle ne suit pas la première pour l’intégrer !

Cette erreur serait en contradiction aussi avec l’action dynamique engagée par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 qui a lancé des dispositifs pour promouvoir les valeurs du sport de l’olympisme pendant cette olympiade. Que ce soit dans ce cadre ou dans celui d’autres dispositifs, une belle mobilisation a animé nos territoires avec des projets remarquables rappelant que le meilleur moyen de lutter contre les contrevaleurs est de promouvoir les valeurs. Le mouvement sportif, les écoles et bien d’autres acteurs trouvent leur récompense dans cet instant de magie : ils ont œuvré pour ce qu’ils partagent les athlètes à la fin des Jeux afin que d’autres Jeux reprennent le message que nous offre notre illustre compatriote en héritage : l’olympisme est une culture universelle de la fraternité.

Le COJOP travaille ardemment pour offrir au monde de beaux Jeux. On salue le dévouement, le dynamisme, l’innovation dont il fait preuve. On lui souhaite le meilleur succès possible et c’est pour cela qu’il convient d’attirer son attention sur l’erreur à ne pas commettre : celle de supprimer ce formidable message des athlètes qui est un appel à la Paix !

Coubertin Niçois

AVEC LE CERCLE COUBERTIN PACA, CONFERENCE DE JEAN DURRY A NICE

Dans le cadre de cette année olympique et en partenariat avec la Ville de Nice, ce 20 mars 2024, le Cercle Coubertin PACA a accueilli Jean Durry pour une conférence à haute valeur symbolique : « Coubertin Niçois ».

Il y a en effet 90 ans, les 28 février et 1er mars 1934, Pierre de Coubertin prononçait deux Leçons d’Olympisme dans la salle Bréa du Centre Universitaire Méditerranéen (CUM). Une maison idéalement située face à la mer, s’insérant parfaitement au paysage de la Promenade des Anglais, dédiée au culte de l’esprit et du savoir. A la demande du maire de l’époque, Jean Médecin, et d’Anatole de Monzie, ministre de l’éducation nationale, le premier administrateur du CUM, Paul Valéry en élabora les principes et les règles de fonctionnement. La première année d’existence du CUM fut couronnée de succès grâce à des conférenciers de renom, dont Pierre de Coubertin.

C’est dans ce même lieu, dans le magnifique amphithéâtre dominé par l’œuvre majeure qui en constitue l’âme, l’Allégorie de la Méditerranée de Jules Ange Joseph Bouchon, que Jean Durry a prononcé sa conférence.

Il a immédiatement transporté son public 90 ans en arrière, en rappelant que ces journées niçoises furent l’occasion, pour Coubertin, de poser les premiers jalons d’une chaire d’Olympisme. La seconde partie de sa conférence a été consacrée à l’évocation des dates-clés de la vie du rénovateur des Jeux olympiques, avec une insistance particulière sur l’ampleur des champs abordés et sa capacité à mener de front la direction du mouvement olympique et un travail intellectuel de premier plan, traitant notamment de la nécessaire réforme de l’enseignement secondaire. N’ont pas été occultées les réserves régulièrement formulées que certains médias s’appliquent à réactiver en passant sous silence la portée du message et de l’héritage de Coubertin. A ce propos, Jean Durry a souligné l’importance majeure de dater les citations du Baron. A l’échelle d’un demi-siècle de production d’écrits dans des domaines aussi variés, non seulement sa pensée à évolué, mais elle est aussi porteuse de nuances qui permettent de restituer une signification plus exacte de ses déclarations.

Des réponses aux questions du public ont clôturé cette conférence qui a ouvert avec brio le triptyque préparé par le Cercle Coubertin PACA et inscrit au programme du CUM de Nice, jusqu’à la fin de cette année olympique et paralympique.

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